Il y a de très nombreux siècles, la Terre où jadis les humains vivaient, subit l'un de ces cataclysmes longtemps annoncé, longtemps ignoré. Le monde s'écroula, la civilisation s'effondra, la forêt ne fut plus que cendres et flammes et les rivières s'asséchèrent. La maladie emporta une partie de la population tandis que l'autre mourrait à petit feux de faim et de soif. Le monde allait périr, assassiné par ses propres enfants, piétiné par ses propres créations. Comme pour combler toute l'horreur que vivaient ces pauvres humains meurtris, les quelques nourrissons encore au sein de leur mère développèrent des dons extraordinaires. Autour d'eux, des phénomènes se produisaient ; spectacles ahurissants qui suscitaient admiration et espoir. Comme si le Ciel les avait entendus par-delà les nuages, un être supérieur, dénué de corps et d'esprit, avait donné un coup de pouce à l'humanité. Parmi les rares survivants encore sur Terre, l'un d'eux récupéra une île et en rompit les frontières : il éleva ce morceau immense, de plusieurs kilomètres de long, de pays vers le ciel comme si sa main était pourvue de pouvoirs surnaturels.
C'était le Créateur, Artemis (lire le contexte).